Il s'agit bien de Saint Thomas ; mais pas le Saint Thomas apôtre qui ne croit que quand il voit. Mais bien Saint Thomas d'Aquin, Dominicain, philosophe et docteur de l'église, celui qui développera dans l'église la philosophie aristotélicienne. Il est né et mort en Italie, le seul voyage qu'il a effectué en dehors de la botte (alors, au XIIIè siècle, l'Italie n'était pas un pays...) a été pour Paris... Il n'a jamais mis les pieds à Toulouse...
Mais celui qui a mis les pieds à Toulouse, c'est Dominique de Guzman, que j'ai du mal à appeler Saint parce que, envoyé dans le Languedoc après la croisade des Albigeois et le traîté de Meaux en 1230, il a été envoyé en Languedoc pour pacifier et reconquérir les âmes. On lui doit toutefois l'église et l'ensemble conventuel des Jacobins ; mais aussi l'inquisition... C'est aux Jacobins que Dominique fonda l'ordre des frères prêcheurs. Quand Thomas mourut dans les années 1270, c'était le dominicain le plus célèbre, les dominicains de Toulouse s'organisèrent pour récupérer ses restes...
Mais alors, pourquoi Saint Sernin ? Parce que tu as raison, c'est bien là : parce qu'à partir du XVIIè, l'ordre des dominicains aux Jacobins a commencé à péricliter, et église comme bâtiments conventuels ont été affectés à d'autres usages, le plus connu étant écurie lors des batailles napoléoniennes. Les restes de Thomas d'Aquin ont alors été transportés à Saint Sernin, dans le reliquaire où une des chapelles de l'abside lui a été consacrée.
C'est dans les années 60, durant la réhabilitation des Jacobins, que ces restes sont retournés dans le lieu original, sous l'autel des Jacobins.
Quand aux droits d'auteur, cette mosaïque doit remonter à avant la Révolution, et je ne crois pas qu'elle soit signée... C'est d'elle que s'est inspiré Lucien Cereza, un des dirigeants du ST des années 50, pour dessiner ce logo...
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Jeu 22 Juin - 13:51
